Atelier commun: Visite du site:
Cette visite est une découverte du site, vous assistez à :
Atelier CE2-CM1:
Dès le Paléolithique supérieur, Homo sapiens a eu l’idée de modeler la terre, comme en témoignent les célèbres bisons d’argile des grottes de Bedeilhac ou du Tuc d’Audoubert. La cuisson lui a permis de pérenniser la forme qu’il avait donnée à de petites statuettes féminines comme à Dolni-Vestonice en République Tchèque.
Ce n’est que vers - 10 000, lorsqu’il devient agriculteur et sédentaire que l’homme va appliquer la technique de la terre cuite à la fabrication de récipients : les premières poteries céramiques apparaissent vers - 12 000 mais ne se généralisent que vers - 6000.
Préparation de l’argile : Après son extraction elle est stockée plusieurs mois ; avant utilisation, elle est longuement malaxée pour être épurée et rendue parfaitement plastique.
Ajout de dégraissant : Un ajout de sable, de graviers, de coquilles d’œufs écrasées, de céramique pilée…favorise l’évacuation de l’eau au séchage et évite la fissuration à la cuisson.
Façonnage : Au Néolithique, l’argile peut être façonnée à la main, mise en forme dans une vannerie, montée par ajout de boudins ou colombins. La tournette (petit plateau circulaire pivotant) sera inventée en Mésopotamie vers - 3 500, le tour n’apparaissant lui , dans nos régions, qu’au 1er siècle avant JC.
Séchage : Il doit être lent mais suffisamment long sous risques d’éclatement des pots lors de la cuisson
Lissage : Effectué avec un galet, un morceau de cuir, du bois ou de l’os, il diminue la porosité du vase.
Forme et Décor : Ils constituent un important marqueur culturel pour les populations anciennes et donc un repère chronologique pratique pour le céramologue. Les techniques de décor sont très variées :
Cuisson : à partir de 600-800°C s’effectue une transformation irréversible de l’argile. D’abord cuites en meule, les céramiques sont ensuite cuites dans des fours de plus en plus efficaces qui permettent d’augmenter la température à plus de 1000°C et donc d’améliorer l’étanchéité et la solidité des productions.
Refroidissement : il doit lui aussi se faire lentement pour éviter chocs thermiques et casses multiples.
Cuisson et couleurs : le mode de cuisson a une importance fondamentale pour l’obtention de la couleur finale de la poterie, une atmosphère chargée en gaz carbonique donnera des teintes brunes ou grises par contre en canalisant les fumées et en permettant à l’air frais de rentrer dans le laboratoire par des évents , les potiers romains obtiennent des teintes rouges ou beiges.
Atelier CM1-CM2:
Plusieurs épieux de bois ont été découverts dans des niveaux du Paléolithique inférieur et moyen :
A coup sûr, les Néanderthaliens sont de redoutables chasseurs. Incertitude encore pour les premiers silex emmanchés à la pointe de projectiles (pointes moustériennes).
A son arrivée dans nos contrées, il y a un peu moins de 40 000 ans, Homo sapiens révolutionne l’armement du chasseur. Il dispose d’une panoplie complète d’armes de jets composites (bois, os, ivoire, silex, tendon…) plus légères et très efficaces. Puis il invente le propulseur, ce bâton muni d’un crochet va allonger son bras, augmentant ainsi la vitesse initiale du projectile et donc accroître considérablement sa portée et sa puissance d’impact. Le fait qu’il ait représenté sur les parois des grottes les animaux qu’il côtoyait nous le fait encore plus ressentir comme un très grand chasseur.
Il y a 12 000 ans, le climat se réchauffe, la forêt recouvre la steppe froide. Le cerf, puis le sanglier remplacent le renne et le mammouth. En réponse à ce bouleversement écologique, le chasseur mésolithique s’est doté de l’arc et de la flèche. Les armatures de silex (microlithes = petites pierres), malgré leur petite taille, sont capables de transpercer un gibier à près de 30 m.
Pour approcher les techniques de chasse de la Préhistoire, les archéologues disposent d’une palette de plus en plus diversifiée de méthodes d’investigation. Ils recherchent, sur la faune découverte dans les campements, les traces d’impacts des projectiles et même les fragments de pointes de silex fichées dans les ossements.
Ils comparent les fractures de ces pointes avec celles d’armatures expérimentales qu’ils ont eux même fabriquées puis utilisées. Ils peuvent alors avancer des hypothèses de plus en plus précises sur le mode d’utilisation des « armes » de chasse (arme d’hast, plantées à la main ou armes de jet). Dans ce cas, ils préciseront éventuellement le moyen de propulsion (propulseur, arc).
Les proportions des différentes parties de squelettes présents sur un site montrent parfois des transports des morceaux les plus importants d’une carcasse.
L’étude des cernes de croissance des dents des jeunes herbivores indique leur âge d’abattage et donc la saison d’implantation d’un campement.
On sait aujourd’hui que les chevaux de Solutré n’ont pas sauté de la falaise, mais que des chasseurs ont ramené à leur campement des parties de carcasses d’animaux qu’ils avaient abattus plus loin dans la vallée.